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LÉONARD ET RAPHAËL

PAR

M. ANDRÉ CHASTEL

MEMBRE DE L'ACADÉMIE

Raphaël étant né à Urbino au printemps de 1483, on a célébré l'an passé avec un certain éclat son cinquième centenaire. Léonard né trente ans plus tôt, est venu en Lombardie à la fin de 1482 ; ce petit événement a donné lieu à une commémoration à Milan il y a deux ans. Toutes les occasions sont bonnes aujourd'hui pour se tourner vers les grands noms, les grandes œuvres. On peut essayer de tirer parti de la rencontre.

Un grand historien disparu, Rudolf Wittkower, a osé déclarer dans une conférence il y a vingt ans : « Si Raphaël était mort en 1503, son nom n'aurait pas survécu ». Wittkower ajoutait que, sans une documentation précise et contraignante, « aucun historien d'art n'aurait l'audace d'attribuer au même maître la Madone Solly — une petite Vierge à l'enfant de 1502 — et la Madone au chardonneret des Offices 1506, tant l'écart est impressionnant entre la médiocrité de la première et le charme de la seconde ». On observerait donc entre les deux, c'est-à-dire vers 1504/1505, une sorte de métamorphose, ce qui est déjà un phénomène assez singulier.

Entre les deux ouvrages intervient en effet la venue du jeune peintre à Florence à la fin de 1504 pour un séjour d'une quinzaine de mois. C'est là ce qui aurait tout changé. C'est du moins, ce que soutenait Wittkower en concluant : « il dépouilla ce qu'il avait appris et adopta avec ardeur les nouvelles formes de style ». Quelles étaient ces nouveautés sensationnelles ? Ce qu'apportaient dans une série d'ouvrages mémorables Léonard et Michel-Ange ; ils se trouvaient alors présents dans la ville et la Seigneurie avait eu la bonne idée de les mettre en concurrence en commandant à l'un et à l'autre une grande fresque pour orner la vaste salle publique du Palais- Vieux. Ce qui retenait l'attention et la curiosité de tous.

Raphaël s'était formé dans les Marches et dans l'Ombrie ; il était entré dans l'atelier de Pérugin, dont il développait les formules. Mais

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